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Temps fort n°1 – Approche scientifique

Photos en bas de page

1er temps fort du projet Erasmus+, cette  2nde journée est consacrée aux approches scientifiques.

Pour le Grand public et les bibliothécaires.

  • 09h00 : Accueil du public et des bibliothécaires.
  • 09h30 : Discours d’introduction de M.Decard de la ville de Saint-Raphaël
  • 10h00 : Conférence de Jean-Luc Velay, Chercheur en neurosciences cognitives : « Les changements cognitifs et cérébraux induits par les nouvelles technologies »
  • 11h15 : Conférence de M. Christophe Evans, sociologue : « Les pratiques de lecture contemporaines : un regard sociologique »
  • 14h00 : projection des panneaux du projet Erasmus+ commentée par les partenaires européens (Actions, culture, le projet quelle est la part du numérique dans votre pratique culturelle ?)
  • 15h00 : Conférence de Mme Benhamou, économiste : « Le livre à l’ère numérique»
  • 16h30 : Conférence de Milad Doueihi, philosophe :  « Pourquoi un  humanisme numérique ? »
  • 18h00 : Lancement officiel du projet par M.Georges Ginesta, Député-maire de St-Raphaël, les partenaires européens du projet (La Maison du livre de Bruxelles, Le Lesezentrum de Graz, le lycée Petru rares de Piatra Neamt, le lycée de Pelplin) et le représentant de l’Europe
  • 18h30 : Table ronde : « Culture numérique, quels enjeux?» Avec les 4 conférenciers du jour. Modérateurs : Joëlle Baumerder, directrice de la Maison du Livre, Bernard Vanmalle, directeur de l’association Les Ailes du Vent
  • Questions-réponses 

Jean-Luc Velay
chercheur

Christophe Evans
sociologue

Francoise Benhamou
économiste

Milad Doueihi
philosophe

TABLE RONDE
Compte rendu

Jean-Luc Velay : conférence intégrale

Jean-Luc Velay, chercheur en sciences neuro-cognitives au CNRS de Marseille s’intéresse aux modifications sur le cerveau qu’induisent les apprentissages de l’écriture et de la lecture sur un support numérique. Depuis l’invention de l’écriture en Mésopotamie, les innovations techniques successives ont entraîné des changements grapho-moteurs mineurs. Mais il n’en va pas de même à l’ère du numérique. Or, les enfants construisent leurs représentations cérébrales de la langue écrite à l’école. Ainsi, des changements radicaux et précoces dans les pratiques d’apprentissage risquent d’influer sur nos modes de pensée, et ce,  de manière irréversible. En effet, nous savons aujourd’hui que cognition et motricité sont liées. Dans le cadre d’une cognition incarnée, quel est l’impact du numérique ? Des expérimentations ont déjà été menées, d’autres sont en cours pour essayer d’évaluer ce qui change dans notre perception et par conséquent dans notre compréhension. C’est une expérimentation de ce type que le Professeur Velay mène au lycée Saint-Exupéry de St Raphaël sur des élèves de seconde.

Jean-Luc Velay : Synthèse à télécharger

Questions / découpage

  • Comment les outils numériques agissent-ils sur le fonctionnement cérébral ?

De l’esprit au corps : voir le débat lors de la Table Ronde sur l’impact du numérique sur la morphologie (lien)

  • Expérience sur le mode d’apprentissage d’écriture (manuscrit, numérique) chez l’enfant

  • Expérience sur le mode d’apprentissage d’écriture (manuscrit, numérique) chez l’adulte

  • l’influence du support (manuscrit, numérique) sur la compréhension du texte

  • Comment mettre les technologies numériques au service de l’éducation ?

Voir la réponse de Jean Luc Velay lors de la Table Ronde sur les pratiques éducatives à l’ère du numérique (lien)

Christophe Evans : conférence intégrale

Christophe Evans est spécialiste de la sociologie de la lecture et des usages des bibliothèques. Il s’interroge sur les pratiques de lecture dans un univers où supports imprimés et numériques coexistent. Ses enquêtes portent aussi bien sur l’acte de lire que sur la figure du lecteur. Enquêtes difficiles à mener étant donné leur objet : la lecture est une  pratique culturelle polymorphe, elle occupe un temps propre, entretient un rapport étroit avec la mémoire, nécessite un investissement fort et se déroule dans un environnement individuel ou socialisé. Elle implique des normes et des représentations sociales. A cela s’ajoute la diversification des supports possibles : comment évaluer la lecture sur un smartphone par exemple ?

La comparaison entre les enquêtes qui ont eu lieu en 1973 et en 2008 fait apparaître une diminution de la pratique de la lecture. Mais elle permet aussi de rectifier un a priori : cette diminution a commencé bien avant l’Internet. Celui-ci ne joue qu’un rôle d’accélération.

Cette désaffection à  l’égard du livre inquiète  libraires et bibliothèques. Mais les lecteurs exclusivement numériques restent marginaux.  Par ailleurs la lecture sur écran renoue avec des pratiques très socialisées telles qu’on a pu les connaître à d’autres époques pour l’imprimé. Elle peut même entraîner une part de création littéraire : le temps d’un « remix », les lecteurs se glissent dans la peau des auteurs.

Christophe Evans : Synthèse à télécharger

Questions / découpage

  • Quelles sont, quant à elles, les pratiques concernant les lectures numériques ?

Voir le complément de réponse de Francoise Benhamou sur les usages du numérique (lien)

  • Qu’est-ce que la lecture sociale numérique ?


Francoise Benhamou : conférence intégrale

Françoise Benhamou est économiste, membre du Cercle des Économistes et de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Elle rappelle les fondamentaux du numérique en matière d’économie. Il s’agit de plateformes avec des marchés à deux faces : on vend à des utilisateurs et on utilise les données des utilisateurs pour les vendre sur le marché de la publicité. F. Benhamou met en évidence les phénomènes de disruption qui caractérisent le numérique : les chaînes traditionnelles sont contournées. Il faut donc repenser la fiscalité, la propriété, la réglementation législative. Elle s’appuie sur la comparaison avec le secteur du disque et de la presse pour tirer les leçons des nouveaux modèles qui se sont imposés. Elle fait l’hypothèse que dans le secteur du livre, on va vers un ordre inversé de l’ordre actuel : l’édition devrait d’abord être numérique puis donner lieu à une impression papier à la demande. D’où les nombreuses modifications des métiers du livre qui laissent le champ libre à l’innovation.

Francoise Benhamou : Synthèse à télécharger

Questions / découpage

  • Qu’est-ce qu’un livre numérique ?

  • La musique et la presse ont été les 1ers secteurs culturels touchés par l’intrusion du numérique. Quelles leçons en tirer pour le secteur du livre ?

  • Comment le secteur du livre peut-il s’adapter aux innovations du numérique ?

  • De quelle manière est utilisé le numérique ? ou Quels usages pour le numérique ?

Voir le complément de réponse de Christophe Evans sur les pratiques numériques (lien)

  • Comment la figure de l’auteur s’adapte t-elle à l’arrivée du numérique ?

  • Quelle place accordée aux bibliothèques dans l’univers du numérique ?


Milad Doueihi : conférence intégrale

Milad Doueihi est un philosophe et historien du religieux dans l’Occident moderne. Il est titulaire de la chaire d’humanisme numérique à l’université de Paris-Sorbonne. Aux trois grands âges de l’humanisme dégagés par Claude Lévi-Strauss, il en ajoute un quatrième : l’humanisme numérique. En effet, le numérique a fondamentalement modifié notre rapport au temps et à l’espace : la manière de penser des sciences humaines héritée de la Renaissance et des Lumières est mise en difficulté dans une ère de mesurabilité généralisée. Ainsi, nous connaissons une époque de mutation : après avoir vécu sur le modèle de l’index, cette modalité se déplace aujourd’hui vers le paradigme de la recommandation. Car il existe un continuum entre nos données personnelles et les traces que nous en laissons. Il faut donc questionner la manière de gérer cette traçabilité. Les enjeux sont économiques, politiques, éthiques. L’esprit humain est en train de devenir calculable et la notion de calculabilité entre dans tous les domaines. C’est pourquoi la notion d’interface entre l’homme et la machine est plus importante que celle d’écran. L’interface aujourd’hui est le rapport à ce qui est numérique ou numérisable. Cela pose la question de la mémoire et de l’oubli or, si l’oubli est constitutif de l’être humain, pour le numérique c’est l’impensable.  Le mythe du Golem nous aide à penser cette interface : faut-il parler de chute de l’humain, de perte de sa domination sur la technique ? Comment penser le libre arbitre dans un paysage en mutation complète ? Il faut donc imaginer une éthique qui soit appropriée à tout ce que le monde numérique rend possible.

Questions / découpage

  • Sur la constitution d’un humanisme numérique :

  • Sur la sociabilité numérique : 

Voir le complément de réponse de Christophe Evans sur la lecture sociale numérique (lien)

  • Réflexion sur le transhumanisme


La table ronde : conférence intégrale

Table ronde : Synthèse à télécharger

La table ronde : Questions / découpage

Sommaire

  1. Dans la mesure où nous évoluons dans un environnement numérique, avons-nous le recul nécessaire pour évaluer l’impact de celui-ci sur nos vies et la société ?
  2. Puisque le numérique génère de nombreuses créations et de nombreuses destructions simultanément, comment envisager la société de demain ?
  3. Quels enseignements tirer de l’insertion du numérique dans les pratiques éducatives ?
  4. Le numérique peut il avoir des conséquences sur la morphologie de ses utilisateurs, en particulier chez les jeunes ?
  5. Quelle marge de liberté possède, aujourd’hui, le milieu du livre confronté au nouvel ordre économique mondial et à l’ensemble de contraintes qu’il exerce ? Quelles alternatives à ces normes offre le numérique ?
  6. Dans quelle mesure l’essor des outils numériques et, notamment, des Massive Course Online va-t-il impacter l’avenir des locaux, salles de classe comme médiathèques ? existe-t-il un réel risque de remplacement de l’enseignement physique par les supports numériques ?
  7. Comment un alphabet complexe comme celui du nouveau géant économique chinois, vit-il sa confrontation avec l’ère du numérique et de la simplification à outrance de l’écriture ?

  1. Dans la mesure où nous évoluons dans un environnement numérique, avons-nous le recul nécessaire pour évaluer l’impact de celui-ci sur nos vies et la société ?





  1. Puisque le numérique génère de nombreuses créations et de nombreuses destructions simultanément, comment envisager la société de demain ?




  1. Quels enseignements tirer de l’insertion du numérique dans les pratiques éducatives ?

Voir le complément de réponse de jean-Luc Velay concernant l’éducation numérique (Lien)

  1. Le numérique peut il avoir des conséquences sur la morphologie de ses utilisateurs, en particulier chez les jeunes ?



Du corps à l’esprit : Voir le complément de réponse de jean-Luc Velay sur l’impact du numérique sur le fonctionnement cérébral (Lien)

  1. Quelle marge de liberté possède, aujourd’hui, le milieu du livre confronté au nouvel ordre économique mondial et à l’ensemble de contraintes qu’il exerce ? Quelles alternatives à ces normes offre le numérique ?



  1. Dans quelle mesure l’essor des outils numériques et, notamment, des Massive Course Online va-t-il impacter l’avenir des locaux, salles de classe comme médiathèques ? existe-t-il un réel risque de remplacement de l’enseignement physique par les supports numériques ?



  1. Comment un alphabet complexe comme celui du nouveau géant économique chinois, vit-il sa confrontation avec l’ère du numérique et de la simplification à outrance de l’écriture ?


Conception

  • Association Les Ailes du vent et Ville de Saint-Raphaël.

Partenaires

  • Ville et Médiathèque de Saint-Raphaël (FRA)
  • Association « Mémoire à lire, territoire à l’écoute » (FRA)
  • Confluences & Europe (FRA)
  • Colegiul National Petru Rares (Piatra Neamt/ROU)
  • Lesezentrum Steiermark (Graz/AUT)
  • La Maison du Livre (Bruxelles/BEL)
  • Zespol Szkol Ponadgimnazjalnych (Pelplin/POL)
  • Lycée Professionnel Golf Hôtel (Hyères/FRA)
  • Lycée Saint-Exupéry (Saint-Raphaël/FRA)

Photographies © Jean Belvisi / 2015

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