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Résidence d’artiste en Pologne

Description en bas de page

Photographies © Jean Belvisi / 2015

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« Les Hommes-Livres »

Création d’un livre géant par Bernard Vanmalle, calligraphe,
A la bibliothèque de Pelplin en Pologne
Lors d’une résidence artistique
du projet Erasmus+ « Des écrits aux écrans »

Alors que le livre papier et l’écriture manuscrite disparaissent progressivement, Bernard Vanmalle, poète et calligraphe, veut rendre hommage au bonheur de lire découvert pendant son enfance qui a façonné au fil des ans sa façon de penser et de voir le monde. En s’appuyant sur deux citations de Michael Ende et André Suarés, le livre géant intitulé « Les hommes-livres » parle de cette force de l’imaginaire que la lecture rend possible et qui témoigne de la richesse infinie de l’être humain.

Descriptif du livre géant intitulé « Les Hommes-Livres ».

  • Taille : chaque page mesure 1 mètre x 1 mètre. Longueur totale 10 mètres de long sur un mètre de hauteur. La forme accordéon permet de disposer le livre de diverses façons.
  • Supports : cartons de récupération, cartons et cuirs de reliure, chutes de papier ; encres ; feuilles séchées.
  • Motifs : silhouettes de corps de lecteurs ; collage de textes et motifs zentangle.
  • Dates d’exposition : juin 2015 bibliothèque de Pelplin en Pologne ; septembre 2015 Maison du livre de Bruxelles.

Le projet « Les Hommes Livres » veut unir le monde de la bibliothèque à celui de l’art par une création originale. Créer des silhouettes de lecteurs et de lectrices, enfants, adolescents, hommes, femmes, avec des compositions faites de fragments de pages et  d’illustrations de livres destinés au pilon. Les ouvrages de médiathèque les plus usagés sont chargés d’une poésie de l’usage anonyme et du temps..

Cette création s’inscrit dans le cadre d’un projet Erasmus « Lecture, écriture dans un contexte de mutation numérique » qui veut interroger la place du livre et de la lecture dans la société du XXIème siècle.

Enjeux

Dans le film Fahrenheit 451 de François Truffaut (1966), Les hommes-livres résistent passivement en faisant corps avec les textes. Ils les incarnent, les font vivre et les transmettent d’un corps à l’autre si bien que si l’objet-livre meurt, le texte demeure. Parce que tant qu’il y aura des hommes pour l’incarner, il y aura des voix pour le transmettre. La fin de Fahrenheit 451 dans la forêt transie indique que le livre et l’écrit sont entrés dans une ère de glaciation. Les hommes-livres sont les dépositaires des textes qui, au printemps d’une époque nouvelle, verront les livres circuler à nouveau de main en main. L’homme-livre est aussi homme-libre.  Il faut se rappeler à quel point la lecture développe les esprits, donne une forme à la pensée, à la vision du monde. Ce titre rappelle l’importance de préserver des valeurs humanistes basées sur la lenteur et l’imprégnation dans la mutation culturelle et idéologique de ce début de millénaire.

En mêlant la création graphique à des livres, cartons et papiers destinés au rebut, l’artiste  réemploie des matériaux en leur donnant une seconde vie ce qui place sa création dans une approche modeste et écologique.

Enfin d’un point de vue psychologique, les motifs choisis décrivent les effets invisibles produits par la lecture de textes imaginaires et dessinent des portraits intérieurs de lecteurs.

Extrait de « L’histoire sans fin » de Michael Ende :

“Je voudrais bien savoir ce qui se passe réellement dans un livre, tant qu’il est fermé. Il n’y a là, bien sûr, que des lettres imprimées sur du papier, et pourtant il doit bien se passer quelque chose puisque, quand je l’ouvre, une histoire entière est là d’un seul coup. Il y a des personnages, que je ne connais pas encore, et il y a toutes les aventures, tous les exploits et les combats possibles – parfois surviennent des tempêtes, ou bien on se retrouve dans des villes et des pays étrangers. Tout cela est d’une façon ou d’une autre à l’intérieur du livre. Il faut le lire pour le vivre, c’est évident. Mais c’est déjà dans le livre, à l’avance. Je voudrais bien savoir comment.”

Citation d’André Suares, 1920

« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidèment à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce termite finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines y suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes ; la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière ; tout y sera moins l’esprit. Cette loi est celle du troupeau ».

  • Association « les Ailes du Vent » (Varages/FRA)
  • Zespol Szkol Ponadgimnazjalnych  (Pelplin/POL)
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